Valentin Ascenzi et Marine Lacruz, d’une part, Quentin Vialatte et Bastien Dumas, d’autre part, engagés sur des Opel en coupe Stellantis, se sont mis en evidence en debut de saison.

L’équipe Rallye Jeune, cru 2023 serait-elle prometteuse ? Si l’on en croit le début de saison des quatre mousquetaires qui pilotent des Opel dans le cadre de la coupe Stellantis et dans le Team Sarrazin Motorsport, ce pourrait bien être le cas. Ils sont deux équipages à avoir gagné leurs galons d’espoirs du Rallye Français dansle cadre de l’opération fédérale.

Valentin Ascenzi, le pilote de Lantosque, bientôt 25 ans, plus expérimenté, copiloté par la Montpelliéraine Marine Lacruz, a déjà marqué son terrain,s’imposant d’entrée de jeu lors de la première manche, au Touquet. Pour Quentin Vialatte, le Tarnais, la confrontation avec les bagarres au couteau de la coupe s’est soldée par des déboires, certes, et deux résultats blancs; mais d’entrée de jeu, à 18 ans, il a signé un scratch en spéciale. De plus, à noter une victoire de classe au Rallye Régionale des Vignes de Régnié. Du coup, on se plaît à imaginer les voir suivre la trace de leurs récents glorieux prédècesseurs, Yohan Rossel ou les frères Franceschi.

VICTOIRE AU RALLYE DU TOUQUET

Avec 4 saisons à son actif, Valentin Ascenzi a déjà une bonne expérience de la compétition. « Je suis issu d’une famille de pratiquants. Mon père Christian était copilote en championnat terre, en coupe 106 avec mon parrain, Sébastien Morel. C’est lui qui m’a permis d’acheter ma première voiture de Rallye. J’ai fait du motocross durant 10 ans, j’ai été champion de la ligue du Nord ou encore en Italie. J’ai débuté en rallye au volant d’une 306, au Rallye de la Vésubie, chez moi. Je termine 10 ème au scratch.

Mon parrain m’a poussé ensuite à m’engager dans une coupe de marque. Je suis donc parti en coupe Clio RC5. Je roule avec Marine depuis deux saisons. En 2022 on gagne au Touquet et on est en tête à l’Antibes avec 1 minute d’avance quand on casse un cardan ! Cette saison, dans l’équipe Rallye Jeune, en Stellantis, on est dans des conditions nettement différentes, avec un Team connu qui gère la course. On a gagné au Touquet. Au Charbo on a crevé dans la 1ère puis on s’est posé dans une épingle. On termine 10 ème. En Juin, ce sera une autre histoire sur la Terre, à Aléria, en Corse. On va débarquer sans aucune expérience, il s’agira donc d’être pragmatique.

MARINE LACRUZ EN RENFORT

A ses côtés, Marine Lacruz a reçu l’aval de la Féd.ération pour le naviguer, forte d’une expérience de 13 saisons, débutant à 16 ans aux côtés de son père Olivier, pilote de bon niveau. . J’ai gagné le Rallye des Camisards avec Benjamin Cardénas, en 2016. J’ai eu la chance ensuite de naviguer Sandrine Carminati puis son mari, Boris, en Coupe Clio R3T, durant 2 saisons.

En 2019, nous gagnons la coupe ce qui nous a valu de participer au Monte Carlo 2020… .Par la suite, Marine navigue Sarah Rumeau mais subira un grave accident en Pologne, alors qu’elle était spectatrice, heurtée par un concurrent.  » C’était la catastrophe. Traumatisme crânien, hémiplégie à droite. J’ai dû remonter la pente, me battre durant 2 ans pour retrouver toutes mes facultés. Alors quand Valentin m’a contacté, puis quand on s’est imposés au Touquet, en 2022, vous imaginez ma joie !  » Désormais, elle s’investit à fond aux côtés de son pilote avec la gagne en point de mire.

QUENTIN VIALATTE : BON SANG NE SAURAIT MENTIR

Du c.t. de l’autre tandem Rallye Jeune,

Quentin Vialatte est aussi issu du milieu du sport automobile. Son père Bruno était copilote, notamment en coupe 206 et sa mère Joëlle fut championne de ligue en slalom.  » Personnellement, je suis issu du simulateur. Je suis encore au lycée, en terminale et les moyens modestes de mes parents ne me permettaient pas de me lancer dans le sport automobile autrement que par ce moyen. Mon père est chauffeur de bus, ma mère, clerc de notaire. Du coup, Rallye Jeune, pour 20 euros d’investissement, c’était la seule solution envisageable. J’y suis allé pour voir et d’échelon en échelon, je me suis retrouvé en finale. J’ai fait des chronos et mon jeune âge a sûrement été un atout. Désormais il me reste à confirmer mais pour l’instant j’ai grillé deux jokers  » précise Quentin.

TROUVER LE JUSTE MILIEU

Des observateurs avisés vous diront qu’il a impressionné le public dès la manche du Touquet, naviguant en 2 ème position avant de fauter sur un ballot de paille en crevant le radiateur de l’Opel.

 » Sans expérience je n’ai pas de marge d’erreur. Je découvre et fatalement je prends des risques car ça va très vite en coupe. Du coup, les plaques noires m’ont joué de vilains tours. Il faut que je trouve le juste milieu. Heureusement, Stéphane Sarrazin avec qui j’ai d’excellents rapportsvme donne de précieux conseils. Je vais tâcher d’en profiter dès le Rallye d’Alèria avec mes premiers chronos sur la terre. Il faut être raisonnable et ne pas se laisser prendre au jeu  » précise le jeune Tarnais, visiblement très au clair dans sa tête.

BASTIEN DUMAS, UN CONSEIL AVISÉ

Bastien Dumas, 28 ans, est un atout indéniable.  » Copilote de Jean Michel Da Cunha et de Guillaume Canivenq, plus récemment en coupe Clio, le Ruthénois a 8 ans d’expérience et peut se targuer d’avoir gagné plusieurs scratchs.  » Quentinme connaissait pour m’avoir vu rouler et quand il m’a contacté j’ai trouvé le challenge intéressant. D’abord parce que dans une coupe, ça va très vite et ensuite l’idée d’aider un jeune à performer, dans les limites de mes connaissances, me plaisait… Quentin m’a impressionné, je n’avais pas imaginé un débutant aller aussi vite avec très peu de roulage. Au Touquet nous sommes dans le coup, dès la 1ère manche ! Nous abandonnons sur des erreurs de débutant car à cette vitesse c’est compliqué de se régler. C’est aussi mon problème. Je ne veux pas le brider mais, d’autre part, il me faut lui donner de bons conseils pour que nous trouvions la bonne solution. Il est vif d’esprit, concentré. Il va vite appréhender le sujet, ce d’autant que dans le Team Sarrazin, l’ambiance est excellente. Stéphane est un vrai manager, qui écarte tout sentiment,ce qui aurait pu être le cas avec Pablo qui roule en 208. D’ailleurs je trouve l’atmosphère excellente en Stellantis… .nous a précisé Bastien, lors d’une séance d’essais.

Alain Lauret