Grégoire Munster et Louis Louka (Skoda Fabia R5) ont achevé le Monte-Carlo à la 14ème place, soit le 5ème rang en WRC3. Un joli résultat au terme d’une prestation aussi belle qu’intelligente, qui a vu Munster effectuer quelques choix de pneus audacieux. Les deux meilleurs chronos en WRC3 démontrent le potentiel du jeune duo. Bertrand Pierrat (VW Polo R5) a conclu une prestation sans erreur et sans souci à la 29ème place, apportant sa pierre à l’édifice du week-end réussi de BMA.
Le Monte-Carlo a débuté jeudi soir par deux spéciales nocturnes. Au moment de définir son choix pneumatique, Grégoire Munster jetait son dévolu sur la deuxième spéciale. A raison : son 12ème meilleur chrono absolu équivalait au 3ème meilleur temps en WRC3. Et cela aurait pu être mieux encore. “J’ai perdu pas mal de temps derrière Nucita. Lorsque j’ai enfin pu le dépasser, j’ai touché quelque-chose, ce qui a entraîné une crevaison. Les pneus ont été parfaits. Je me sentais très en confiance.’’ Vendredi a débuté de la même manière que s’est achevée l’étape de jeudi : par une crevaison. Munster parvenait à limiter la perte de temps à 20 secondes. L’après-midi, il prenait une éclatante revanche dans cette même spéciale en signant son tout premier scratch en WRC3. “Ce meilleur temps était plutôt inattendu, et il est le résultat d’une bonne conversation que j’avais eue à midi avec mon ingénieur. Nous avons analysé la situation afin de comprendre où on pouvait encore progresser. Nous avons affiné les réglages, et j’ai de mon côté quelque peu adapté mon style de pilotage, avec pour conséquence ce meilleur chrono. Génial !’’
Grégoire Munster et Louis Louka ont progressé durant l’épreuve. Une confiance qui incitait Munster à effectuer un choix de pneus judicieux samedi après-midi. “Pour la première spéciale de l’après-midi, j’ai misé sur deux slicks et deux ‘neige’ montés de manière croisée. Nous savions qu’avec un tel équipement, nous allions perdre du temps, mais le bien-fondé de notre choix, c’est dans la dernière spéciale qu’il est apparu, spéciale pour laquelle nous avons monté quatre ‘neige’. Avec pour résultat le meilleur temps en WRC3 et le deuxième meilleur chrono absolu de toutes les voitures de type R5.’’
Dimanche matin, quatre spéciales figuraient encore au programme. Après deux choix de pneus audacieux, Grégoire Munster décidait d’en faire un troisième. Cette fois, le résultat était plus mitigé. “L’objectif était de prendre le meilleur sur les pilotes français. Ils visitent également le Col du Turini lors du Rallye d’Antibes, ce qui fait qu’ils jouissent de plus d’expérience sur ce parcours. Alors que la plupart des pilotes avaient misé sur un mix de ‘soft’ et de ‘super soft’, j’ai choisi de partir avec six ‘soft’. Hélas, j’ai effectué un tête-à-queue lors de la première spéciale, ce qui m’a incité à calmer le jeu et assurer la 14ème place au classement général et le 5ème rang en WRC3. Avec un tel bilan, en plus de deux meilleurs chronos en WRC3, je suis particulièrement satisfait. Je suis en outre le meilleur représentant de Pirelli, et le premier pilote de Skoda.’’
Outre Grégoire Munster, BMA alignait en Bertrand Pierrat un autre pilote lors de la manche d’ouverture du WRC 2020. Jeudi soir, Pierrat évitait toute erreur dans des conditions très délicates, classant sa VW Polo R5 en 45ème position. Vendredi soir, il se propulsait au 35ème rang général, et samedi en fin de journée, c’est en 33ème position qu’il a pris la direction de Monaco. Lors de l’ultime journée, Pierrat est parvenu à intégrer le top 30 général, achevant l’épreuve au 29ème rang. Un résultat de qualité pour le Français, qui n’a donc pas commis la moindre erreur.
“Je suis très satisfait d’avoir atteint l’arrivée de mon troisième Monte-Carlo. L’an dernier, j’y étais déjà parvenu avec ma copilote Aurélia, explique Bertrand Pierrat. C’était alors une édition difficile. Cette année, c’était extrêmement difficile. Pas en raison de la présence de beaucoup de neige, mais pour toutes les surprises qui nous attendaient sur la route. Il y avait énormément de glace et de boue. Le terrain et les conditions n’arrêtaient pas de changer. Il était dès lors essentiel d’effectuer les bons choix de pneus. Je devais également m’adapter au passage de la Porsche à la Polo. La séance de test avant cette épreuve était vraiment la bienvenue. Avec une telle voiture, il est essentiel d’avoir quelques kilomètres dans les jambes avant d’attaquer une épreuve aussi difficile que le Monte-Carlo. J’aimerais enfin remercier mes ouvreurs. Nous avons eu la chance de pouvoir collaborer avec des gens d’expérience. Ils sont pour beaucoup dans notre résultat. Leur précision était telle que cela nous a beaucoup aidés. Lors des rallyes précédents, Aurélia et moi avions déjà beaucoup progressé dans la prise de notes. Grâce au travail des ouvreurs, ces notes étaient encore améliorées. Il faut savoir que nous disputons une course dans la course. Je n’ai ni l’âge, ni le talent pour jouer devant, mais j’aime participer et je profite énormément de ce genre d’événement. L’objectif est toujours d’atteindre l’arrivée. Et lorsque vous avez la chance de terminer un Monte-Carlo, vous vous en souvenez le reste de votre vie…’’
Copyright © BMA