La Course de Côte de Vuillafans-Echevannes, septième manche du Championnat de France de la Montagne, s’est déroulée dans des conditions rendues particulièrement difficiles par la canicule omniprésente tout au long du week-end sur la Franche-Comté. A domicile, Cyrille Frantz fondait de gros espoirs sur sa participation. Au final, le pilote d’Ornans monte une nouvelle fois sur le podium. Un résultat qui pourrait amplement le satisfaire, si les difficultés rencontrées durant la course ne l’avaient pas empêché d’exploiter pleinement le potentiel de sa Norma à moteur 4 Litres.

Les craintes de Cyrille se sont confirmées. Comme il le redoutait, le comportement de sa Norma sur les parties bosselées lui interdit de rivaliser avec les autres prétendants au podium : « Je prends conscience aujourd’hui que sur les secteurs roulants je suis en mesure de faire jeu égal avec mes adversaires directs. Malheureusement, dès que j’aborde des portions bosselées, je lâche énormément de temps. C’est une situation bien évidemment frustrante, et je dois impérativement trouver les solutions pour améliorer le comportement de la voiture. »

D’autant plus frustrant que, à la lecture des datas enregistrés tout au long du week-end, Cyrille a pu s’apercevoir que sur la majorité des secteurs, il était réellement performant : « De ce fait, mes sentiments sont mitigés… D’un côté je suis bien évidemment satisfait de monter une nouvelle fois sur le podium. Mais pour un compétiteur, c’est rageant de ne pas parvenir à résoudre un problème récurrent qui me pénalise dès que j’aborde des secteurs moins roulants. »

Cyrille n’incrimine en rien le tracé de Vuillafans. Tout le monde était logé à la même enseigne, et le pilote d’Ornans estime même, que compte tenu des conditions, l’ASA Séquanie a su parfaitement gérer la situation : « Il faut tirer un grand coup de chapeau aux organisateurs qui, face aux problèmes engendrés par la dégradation de la route, ont fait un travail de titan. Ils ont su être très réactifs pour nous permettre de rouler dans les meilleures conditions. Ils ont vraiment sauvé la course. »

A quatre épreuves du terme de la saison, Cyrille sait qu’une énorme somme de travail l’attend pour disposer enfin d’une voiture au comportement digne de ses attentes : « Cela fait un an que nous travaillons sur cette auto, et si j’estime avoir un peu loupé mon week-end, je n’oublie pas que nous avons réellement progressé par rapport à l’an dernier. Maintenant, il nous manque cinq dixièmes au kilomètre pour prétendre défier réellement mes adversaires direct », reconnait Cyrille. « Je sais aussi qu’à ce jour, nous n’avons réalisé aucun développement notoire, et qu’en l’espace d’un an nous gagnons environ une demi-seconde au kilomètre. On peut donc logiquement penser, qu’en apportant les solutions nécessaires dans les différents domaines, nous pouvons encore améliorer nos performances. »

Une somme de travail qui devrait être bénéfique pour la saison prochaine, car Cyrille sait qu’il lui sera difficile cette année d’améliorer sa position au championnat : « J’occupe la quatrième place, ce qui pourrait paraitre illogique alors que je suis monté sur le podium sur sept des huit premières épreuves. Mais je ne vais pas critiquer une réglementation dont j’ai tiré profit lorsque j’évoluais dans les catégories inférieures. C’est comme ça, il faut faire avec », conclut le Franc-Comtois.