Le Rallye de France Alsace, cinquième du nom, est la onzième manche du Championnat du Monde des Rallyes 2014. C’est la grand-messe du rallye pour tous les passionnés. L’équipe Chazel Technologie Course sera bien évidemment présente, avec encore une fois un challenge de taille : en WRC3, Alain Pyrame aura la lourde tâche de faire débuter Clio R3T, après les débuts prometteurs de l’auto au Mont-Blanc et au Suran…

Pyrame : « Une répétition pour 2015… »


C’est donc le pilote Gadeloupéen Alain Pyrame qui va avoir la lourde tâche de faire démarrer Clio R3T en WRC3… Un challenge qui n’émeut pas le pilote, qui ne l’inquiète pas non plus. « C’est le premier lâché de l’auto dans la grande arène… Je ne suis pas inquiet. J’ai la chance de m’adapter très vite aux voitures, donc je ne devrais pas perdre trop de temps à la découvrir. Je manque un peu de roulage, mais ce n’est pas un trop gros obstacle. Pour préparer le rallye, j’ai déjà beaucoup travaillé sur des vidéos, et je vais continuer, avec mon copilote, pour être au mieux possible. Physiquement, j’ai également beaucoup travaillé ces derniers mois, et je ne me relâche pas. J’ai perdu du poids, gagné en endurance… Je pense que c’est vraiment bien parti. Je dis toujours : « Préparation difficile, compétition facile… ». J’ai un programme ambitieux dans le cadre du Championnat du Monde pour 2015, et pour moi, l’Alsace, c’est une belle répétition et une grosse mise en jambes. Et dès la prise en mains réalisée dans les premières spéciales, je vise quelques scratchs. Juste le temps de me mettre en phase avec l’auto ! De toutes façons, je ne ferai pas du sport auto toute ma vie, c’est maintenant ou jamais. J’ai la chance d’être dans une équipe qui associe expérience et excellence, à moi d’en tirer la quintessence… »

Gomez : « Avant tout, me faire plaisir ! »


Philippe Gomez était au départ de l’édition 2013. Et il sera de nouveau là, cette année, le sourire aux lèvres, avec sa Clio R3 Maxi. « L’édition 2013 a tellement été un bon souvenir que je ne pouvais pas faire autrement qu’être présent cette année. D’abord, je pense que c’est le point d’orgue de la saison, et puis une manche qui figure au calendrier mondial, ça ne se boude pas… Ce rallye est beau, magnifiquement bien organisé, il est aussi long et rapide, tout ce que j’aime ! Le pilote est en forme, l’auto aussi. Elle est toujours dans les mains de Renaud, donc il n’y a aucun souci à se faire quant à son fonctionnement. Elle sera en parfaite condition. Je repars avec Alex, on a déjà roulé plusieurs fois ensemble, on se connaît bien, ça fonctionne bien. C’est un vrai confort dans la voiture ! La seule inconnue, c’est la monte de pneumatiques, on va utiliser de nouveaux pneus, et ça, ça peut être la surprise. J’aimerai faire au moins aussi bien que l’an dernier et rentrer dans les 30 premiers, mais j’ai l’impression que le plateau cette année va être plus coriace. On verra bien. Mais ce que je veux avant tout, c’est prendre du plaisir, et on va tout faire pour !… »

Di Nisi : « Avec mon frère ou rien ! »


Comme l’an passé, les frères Di Nisi, Alsaciens bon teint et comme l’on dit, régionaux de l’étape, seront de la fête, Laurent dans le baquet de droite et Marc au volant, mais sur une nouvelle monture. « Nous avons opté pour la Mégane RS N4, car j’ai eu trop de mal à me faire à la boîte séquentielle l’an dernier. Je ne roule pas assez, et l’utilisation de la boîte doit être réflexe. Être obligé de réfléchir à ce que l’on doit faire fait perdre des secondes ! Et puis, je roule au quotidien avec une Mégane RS, et ça m’avantage un peu en terme de gabarit… Du coup, on va se concentrer sur le côté compétition, puisque l’on a éliminé les contraintes « intellectuelles » sur le fonctionnement de la voiture (rires). D’ailleurs, on a fait avec la Mégane le Rallye du Picodon, et ce fut une super prise en mains, prometteuse. Je cours bien sûr avec Laurent, en qui j’ai une confiance aveugle. C’est simple, le rallye, c’est avec mon frère ou ça n’est pas… Je n’imagine pas de courir avec quelqu’un d’autre. Donc, tous les deux, on vise en tout premier plan de voir l’arrivée, et puis de faire de meilleurs chronos que l’an dernier, en espérant avoir moins de poisse… (l’équipage avait été pénalisé par trois crevaisons, entre autres. NDLR). On ne roule pas assez pour viser une place aux avants-postes, mais sait-on jamais… »

Scherrer : « A cause de Nicolas Kinger ! »

A 38 ans, Thibaut Scherrer a déjà une belle expérience de la compétition, avec environ 80 participations à des rallyes, principalement dans les ligues Alsace-Lorraine et Bourgogne Franche-Comté. « J’ai débuté en 1998 avec un GT Turbo… C’est Nicolas Klinger, avec qui j’étais sur les bancs de l’école, qui m’a fait découvrir le rallye et qui a guidé mes premiers pas. Maintenant, j’ai le virus, c’est ça les mauvaises influences ! (rires) J’habite au coeur du rallye, et le faire était un rêve. C’est ma première participation à une épreuve qui se déroule dans le cadre du Championnat du Monde ! J’ai découvert la Clio R3 Maxi Chazel à Alès, cet été, et j’ai fait une course en TTE. Bien évidemment, le rallye et le circuit sont deux choses différentes, mais ça m’a permis d’appréhender le fonctionnement de l’auto. Elle a manifestement un gros potentiel, que je serai loin d’exploiter à 100%. Mais rouler chez soi, devant ses amis et ses partenaires, c’est le bonheur ! Ce que l’on veut, c’est arriver, et faire le mieux possible. Je vais rouler avec mon complice John Oed comme copilote, qui l’an dernier l’avait fait comme pilote avec une Twingo R2 Evo Chazel. La répartition des rôles s’est faite naturellement, et l’an prochain ça sera peut-être l’inverse… » Ce que confirme John Oed : « Thibaut est un ami, en qui j’ai entière confiance. Etre dans le baquet de droite va être une nouvelle expérence que je n’appréhende pas du tout et qui, au contraire, m’excite. On va bien s’amuser !… »


Cornus : « J’adore tenir un volant… »

Natif d’Albi, Patrick Cornus est Alsacien de coeur. S’il a couru voici pas mal d’années en circuit, c’est un néophite dans le monde du rallye. Sa première (et unique) épreuve déjà disputée, c’était l’an dernier… le Rallye de France ! « Je ne suis pas un passionné, même si ça peut paraître bizarre. En revanche, j’adore tenir un volant. Ce n’est pas tout à fait pareil ! Quand l’an dernier, Rémy Rodriguez, le président de l’association « Mon Automobile Club » m’a mis dans l’idée de faire le Rallye de France, le challenge m’a conquis. Et il faut dire que je me suis régalé… Au départ, ça devait être une participation unique. Finalement, on réitère cette année sous la pression (amicale) des amis, et on se lance donc dans l’édition 2014 avec la Twingo R2 Evo préparée par Chazel Technologie Course… C’est vrai qu’avoir ce rallye sous ses fenêtres et ne pas participer à la fête, ce serait dommage. Et il n’y a pas eu besoin de trop nous pousser pour que l’on s’engage. Je sais que ça va être dur dans les premières spéciales, mais après les conditions devraient être meilleures. Et puis tout mon entourage dit que j’ai un bon coup de volant. Ça s’est d’ailleurs très bien passé l’an dernier, malgré les dificultés et mon inexpérience. Je la compense grâce à l’énorme expérience de mon copilote, Julien Dauchel… » Ce dernier dit d’ailleurs de son pilote : « Patrick va très vite où il faut, mais sait aussi être prudent quand c’est nécessaire… » La voix de la sagesse…

Propos recueillis par Daniel PERRIN pour CHAZEL TECHNOLOGIE COURSE
Photos : © GraficLand – DR – Stef de Védas – Di Nisi – Alain Pyrame – Frédéric Mangeant – Pascal Ciret –