Epreuve incontournable du Championnat de France, le Rouergue va encore cette année effectuer une sélection sauvage parmi des concurrents hyper-motivés… Le rallye est apprécié, pour preuve il fait carton plein au niveau des engagés. Une belle performance dans un contexte que certains jugent morose… Pas l’équipe Chazel en tout cas, qui contribue largement à la constitution du plateau dans les catégories les plus variées. Pré-nominés pour le Championnat Teams : Manu Guigou (Mégane RS N4), Stéphane Lefebvre (207 RC), Olivier Marty (Clio R3 Maxi), Mathieu Maurage (Twingo R2) et Romain Salinas (Twingo R1)… Ça va être show dans l’Aveyron !
Guigou (Mégane RS N4) :« Facile à conduire et efficace à haute vitesse… »
Pour préparer le Rouergue, Manu Guigou a participé à une séance d’essais organisée dans le nord de l’Aveyron. Chazel Technologie Course était à Estaing, et Manu a parcouru une centaine de kilomètres avec Mégane RS N4. « L’objectif était de faire progresser la voiture sur ce terrain assez particulier. Je suis satisfait, car j’ai la sensation d’avoir rendu la voiture plutôt facile à conduire sur ce profil de routes. Un test concluant d’endurance a aussi été fait avec les Pirelli. Aujourd’hui, le feeling est très bon. Mon voyage en Nouvelle-Calédonie (Victoire en 2 RM avec une Clio R3 Maxi, NDLR) sur un rallye terre m’a permis de recouvrer des sensations de glisse. J’ai le sentiment d’avoir repris de l’amplitude dans mon style de pilotage. Je me sens très à l’aise. Mégane RS N4 est une voiture qui va « vite dans le vite« … C’est certainement son plus grand point fort : elle est efficace à haute vitesse… »
De Passorio (Clio R3) :« 100% adrénaline… »
A quelques jours de l’épreuve, Marc de Passorio ne cache plus son impatience… « J’attends le Rouergue avec fébrilité. Mon début de saison m’a frustré, et vraiment j’attends ce rallye. » Marc éclate de rire. « Déjà parce que j’ai prévu un petit jarret demi-sel cuit au bouillon et mis en gelée, et je peux te dire qu’on va se régaler à l’assistance ! (Marc est « notre » chef étoilé au Michelin et on peut lui faire confiance, NDLR). Mais surtout parce que j’ai une revanche à prendre après les deux déceptions du début de saison. J’ai fait le Rouergue une fois, il y a des lustres. J’avais gagné le groupe N avec une Sierra Cosworth. La seule chose dont je me souvienne, c’est que c’est très rapide, très sale et très piégeux. Renaud va encore me concocter des réglages au top pour ma Clio R3 Maxi, elle va être super efficace. Donc j’ai envie de « rouler » un peu, envie de me faire un peu peur, mais raisonnablement, pour voir l’arrivée. Ce Rouergue, ça devrait être 100% adrénaline !«
Marty (Clio R3) :« Prendre le R3… »
C’est Jean-Michel Perronnet qui répond à mes questions, Olivier Marty étant pris par ses obligations professionnelles. Olivier Marty qui rejoint à l’occasion du Rouergue l’équipe Chazel. « Il a choisi Chazel Technologie Course car c’est un team compétitif, sérieux, performant, et qui fait rouler les meilleurs. » A 37 ans, Olivier Marty a déjà une belle carrière derrière lui. « Il a été officiel Peugeot en Super 1600 dans les années 2000, et depuis a remporté entre autres le Trophée Saxo T4 et le Trophée Clio RS. Mais son palmarès ne se limite pas à cela. Le Rouergue, il connaît… Il a d’ailleurs terminé 3e au Scratch avec une Clio S1600 voici quelques années. » Il affiche d’ailleurs clairement ses ambitions : « Il vise une place sur le podium en R3, mais ce qu’il veut, c’est prendre le R3 !«
Maurage (Twingo R2) : « Je vise la victoire… »
Nouvelle manche du Trophée, le Rouergue est une découverte pour Mathieu Maurage. « Comme pour toutes les autres épreuves du Championnat de France hormis le Mont-Blanc, ce rallye est nouveau pour moi. J’ai regardé quelques caméras embarquées pour me faire une idée, ça a l’air rapide. Je vais profiter de cette épreuve pour travailler ma mise en rythme, toujours un peu lente au début. Je vais être prudent mais pas trop, sinon, sur ce type d’épreuve, « on en perd » tout de suite beaucoup. L’un des paramètres qui sera aussi à prendre en compte, c’est la chaleur. Il faudra que l’auto soit au top, mais avec Chazel je ne m’inquiète pas… L’’équipage aussi sera mis à rude épreuve, et on s’y est préparé… On a prouvé au Limousin qu’on pouvait être rapides, on vise donc la victoire. Ce serait bon pour le classement au Trophée, pour les points et pour le moral… avant le Mont-Blanc qui sera la prochaine course !«
Salinas (Twingo R2) : « Je vise la victoire… » (bis)
Ils sont manifestement plusieurs à avoir le même objectif ! Il faut dire que Romain Salinas a perdu gros au Limousin. « Je n’ai plus de droit à l’erreur, j’ai joué mon joker ! Ce rallye, je l’ai fait une fois en spectateur, il y a une dizaine d’années. C’est un peu juste comme expérience… Ce sera, comme toutes les autres manches du Trophée, une découverte totale. C’est comme ça que l’on emmagasine de l’expérience. Cela permet aussi une remise en question à chaque fois, pour rouler de plus en plus vite. La stratégie est toujours la même : rouler vite sans en faire trop, et essayer de gagner. Après, on verra… Au Limousin, on était vraiment dans le coup sur le sec, j’espère que ce sera la même chose. En tout cas on va faire le mieux possible. Mais c’est vrai que je vise la victoire. Je me marie le week-end suivant, et ce serait un beau cadeau…«
Jean Jouines (Twingo R1) : « Un Top 10 me satisferait… »
Pour le tout jeune (et fougueux) Jean Jouines, ce rallye est aussi une découverte. « Quand on débute, c’est vrai que l’on a pas beaucoup de recul sur les épreuves. On se réfère à ce que peuvent nous dire les aînés ! Ne pas connaître un rallye, c’est sûr que ça nous désavantage un peu, mais tous les pilotes sont passés par là. Pour le Rouergue comme les autres courses, on y va pour continuer à apprendre, continuer à se forger une expérience. Plus on fera de kilomètres, plus on sera performants… Mon objectif, c’est voir l’arrivée, bien sûr. Je vais rouler au mieux, et si je me place dans le Top 10, je serai satisfait…«
Nicolas (Twingo R1) : « Merci à mes parents et à Renaud Chazel… »
Dorian Nicolas ne déroge pas à la règle des jeunes pilotes du team, et pour lui aussi le Rouergue est une première participation. « C’est vrai, je n’ai jamais participé à ce rallye. On va essayer d’être dans le rythme dès le début pour espérer faire aussi bien qu’au Limousin où nous avons pris la septième place. L’idéal serait même qu’on fasse mieux pour prendre quelques primes. Ceci pourrait nous permettre de poursuivre l’aventure, car notre budget est plus que réduit, et cette manche pourrait bien être la dernière… Je profite d’ailleurs de l’occasion pour remercier mes parents qui m’ont permis de prendre le départ du Limousin et du Rouergue, suite au retrait d’Ellip6. Et je remercie également Renaud Chazel et son équipe, qui font un super travail sur toutes les manches…«
Sentis : « On ne change pas d’objectif… »
Encore un pour qui c’est une première : Mathieu Sentis fait partie de cette « nouvelle vague » qui sévit en Trophée R1. « Effectivement, on ne l’a jamais fait, mais on en a beaucoup entendu parler. Il paraît que c’est un beau rallye… On a hâte d’y être ! Ça sera sûrement difficile, car il va y avoir une grosse concurrence locale, qui connaît bien les routes. Nous, on va découvrir calmement, sans prendre de risques inutiles. L’auto sort de chez Chazel après une révision complète, et on sait pouvoir compter sur un matériel fiable. Apparemment, il va faire beau, la chaleur va être un autre paramètre à prendre en compte. Depuis le début de la saison, on vise à chaque fois le Top 10 et on atteint notre objectif, donc on n’en change pas pour le Rouergue… Mais la priorité est d’être à l’arrivée !«
Bossard (Twingo R1) : « Etre à l’arrivée… »
Début de saison difficile pour Steven Bossard, qui espère bien inverser la tendance. « Je n’ai jamais roulé au Rouergue, comme pour toutes les épreuves du Championnat. Ma priorité, c’est être à l’arrivée. C’est la troisième épreuve du Trophée, et je suis sorti dans les deux premières. Au Touquet, j’étais bien et je pointais à la 5e place quand je suis sorti. En revanche, au Limousin, alors que je n’avais par roulé depuis le Touquet, je n’avais plus la confiance et je n’étais pas dans le coup. Je me suis « posé » bêtement avec la voiture. Depuis, j’ai participé au Viganais, et là j’ai repris confiance dans l’auto, dans les notes… et en moi ! Je me sens un peu mieux, et j’espère confirmer au Rouergue. J’aimerai bien rentrer dans le Top 10, mais, je le répète, ma priorité, c’est être à l’arrivée !«
Lefebvre (207 RC) : « Ça va finir par payer… »
Pour Stéphane Levebvre aussi, le Rouergue est une nouveauté. « D’après tout ce que je peux entendre sur ce rallye, j’avoue que j’ai hâte de découvrir le tracé. Apparemment, c’est une superbe épreuve, et c’est toujours agréable de participer à de belles courses. Ceci étant, j’aurai un peu plus de visibilité sur mes possibilités après les premières spéciales. Ma stratégie est toujours la même. Apprendre, faire le mieux possible, et me rapprocher au maximum de la tête de course. Ce sera aussi la poursuite de l’apprentissage pour Thomas, dont c’est seulement le deuxième rallye. C’est vrai qu’au Limousin, il m’a impressionné, mais il y a encore beaucoup de travail à faire, pour tous les deux. Mon objectif est le Top 5, et une place dans les 30 au Scratch m’irait bien… En tout cas, on va continuer sur notre lancée, et ça va bien finir par payer…«
Rémi Jouines (207 RC) : « Je vise le meilleur… »
Rémi Jouines, lui connaît bien le Rouergue pour y avoir participé 4 fois. « Dont deux fois où j’ai abandonné assez tôt, une panne d’essence en 2006 et une petite sortie en 2008… Mais c’est un rallye que j’aime beaucoup. En revanche, la partie va être difficile cette année, avec une grosse concurrence. Il y a des « très vite » dans la coupe, à commencer par Jérémi Ancian revenu aux affaires depuis le Limousin, Pierre Marché qui revient au Rouergue, Cyril Audirac ou Germain Bonnefis avec qui je me bat au Général. Et on n’est pas à l’abri d’une suprise… Je vais rouler, faire le maxi et après on verra. C’est vrai que je vise le meilleur, mais ça se joue souvent à des faits de courses, à de petits riens qui changent tout…«
Tomasella (Clio Ragnotti N3) : « Un podium en N3… »
Nouveau venu au sein de l’équipe Chazel, Laurent Tomasella connaît déjà le Rouergue. « Je l’ai déjà fait trois fois, une fois en ouvreur et deux fois en Coupe Clio, mais je n’ai jamais terminé en course, toujours victime d’incidents mécaniques. Ma dernière participation remonte à 2006. Je n’ai plus couru depuis cette date, et j’ai décidé de revenir cette année. Je me souviens encore bien du tracé. C’est un super rallye, serré, technique. » En revanche, Laurent aligne pour la première fois cette Clio Ragnotti en course. « Je viens de l’acheter, et je l’ai confiée à Renaud Chazel, que je connais depuis longtemps. La préparation de la voiture est importante, car le Rouergue est très dur pour la mécanique, en particulier à cause de la chaleur. » Ancien rugbyman professionnel, Laurent est compétiteur dans l’âme. « Ce rallye est sélectif, et ça me plaît. Il y a aussi toujours beaucoup de public, et c’est sympa. Mon objectif, être à l’arrivée et dans le Top 3 du N3…«
UNE MEGANE RS N4 EN ZÉRO
Une auto de plus pour Chazel Technologie Course, mais juste avant les voitures de course. En effet, la « Zéro » sera une Mégane RS N4 emmenée de main de maître, par Brice Zufférey, le pilote suisse. Qui est en outre le promoteur des trophées Renault de l’autre côté des Alpes. La présence de Brice chez Chazel n’est pas une première, puisqu’il avait participé, en compétiteur, voici quelques années, au Rallye du Var, et plus récemment (cette année pour être précis) au Lyon Charbo, sur une Clio R3 Maxi Chazel Technologie Course…
Propos recueillis par Daniel PERRIN pour CHAZEL TECHNOLOGIE COURSE