Pour Romain Dumas c’est la quatrième victoire en cinq participations aux 24H du Nürburgring avec le Team Manthey. On ne change pas une équipe qui gagne, c’est ce que doit se dire Olaf Manthey le patron de l’écurie au lendemain de cette 39ème édition de l’une des courses les plus dures au monde. Rien n’a vraiment été facile pour Romain et ses coéquipiers Timo Bernard, Marc Lieb et Lucas Luhr. La météo toujours changeante et imprévisible dans la région de l’Eifel en Allemagne allait bien perturber la séance de qualification de la Porsche 911 GT3-RSR N°18.
La 16ème place sur la grille de départ ne reflétait donc pas vraiment les performances de la voiture. La première difficulté de ces 24H allait être de remonter rapidement aux avant postes, de se faufiler sans encombre dans le trafic toujours dense et sur une piste qui était encore loin d’être sèche puisqu’au moment du départ il pleuvait à certains endroits du circuit. La Porsche N°18 entrait donc dans la bataille pour la première place avant la tombée de la nuit. Et quelle bataille puisque jusqu’aux derniers instants de course c’est pas moins de quatre voitures qui pouvait l’emporter tellement les écarts étaient faibles. Une touchette la nuit avec un concurrent pour Romain et un problème de pompe à essence lors d’un ravitaillement pour Lucas Luhr, n’ont pas perturbé pas la marche en avant de la Porsche N°18 du Manthey Racing. Celle-ci qui finissait par passer le drapeau à damiers en première position devant plus de 220000 spectateurs après avoir passé plus de seize heures trente en tête de la course et battu le record de distance en 156 tours et 3958.968 km parcourue.
Romain après la course: « C’est ma quatrième victoire et cette course a sûrement été la plus dure. Cette année, la lutte a été plus rude que jamais. Nous sommes partis 16ème sur la grille et avons tous donné cent pour cent. J’ai eu une frayeur lors de mon relais de nuit quand j’ai touché un concurrent. J’avais vraiment peur que la voiture a été endommagée. A ce moment je n’avais pas de contact radio et je ne pouvais pas demander si je devais rentrer aux stands. J’ai donc écouté la voiture et remarqué que tout allait bien. La course fut réellement très disputée. Personne ne pouvait affirmer qui allait l’emporter jusqu’au drapeau à damiers. Maintenant il est temps de fêter cette belle victoire. »