M comme Maus… et comme Mégane !

MausL’édition 2011 du ”Crité”, le Critérium Jurassien, aura été fidèle a la tradition… Un rallye de réputation particulièrement difficile, dont il n’est pas toujours aisé de déjouer les pièges, et nombre de concurrents sont là pour en attester.

Seconde manche du Championnat Suisse des Rallyes, l’épreuve de cette année aura longuement hésité pendant deux jours entre spéciales sèches et routes détrempées par des orages. Le choix des pneumatiques, déterminant, sera cornélien à chaque assistance

L’épreuve servait de cadre au lancement officiel de Mégane RS N4, dont le porte-drapeau était Eric Mauffrey. Malheureusement, celui-ci est contraint à l’abandon sur sortie de route dans la septième spéciale. Alexandre Maus se doit donc d’amener sa Mégane RS N4, la seconde du plateau, à l’arrivée… Une pression supplémentaire? “Non, pas du tout. Une inquiétude, tout d’abord, pour l’équipage. Une sortie de route n’est jamais anodine. Mais nous avons été rapidement rassurés, et la course a repris ses droits. Je suis resté concentré au maximum, c’est vraiment essentiel. Bien sûr, dans un coin de mon esprit, une petite lampe en forme de losange s’est allumée. La seule Mégane RS N4 restant en course étant la mienne, l’amener à l’arrivée, et en essayant de faire une bonne performance, était indispensable. Ma voiture se devait de franchir le damier, et quelque part je suis devenu le porteur de flambeau non officiel… Quand on court sur une marque, je pense que l’on doit faire au mieux pour la représenter. C’est en tout cas ma position, et c’est ce que j’essaye de faire vis-à-vis de Renault Sport Technologies. J’ai d’ailleurs rencontré lors des assistances le responsable marketing de Renault Sport, ainsi que son équipe, et nous avons eu un excellent contact, qui ne devrait pas rester limité au Critérium.

Vendredi, dans la troisième ES, Alexandre réalise une contre-performance incompréhensible. Comment expliquer cette 74e place ? ”C’est simple, cette super-spéciale était composée d’une boucle à parcourir cinq fois. Avec Thomas, on l’a trouvé tellement sympa qu’on a décidé de la faire six fois. C’est de la gourmandise ! On a remis une piécette et on s’est fait un tour de manège supplémentaire… Plus sérieusement, c’est vrai que c’est une erreur qui nous coûte cher car elle nous a fait rétrograder au classement général, mais je ne vais en garder que le côté positif : on s’est vraiment fait plaisir. On a même doublé deux Subaru, et le public a visiblement apprécié !

Dans la sixième spéciale, suite à un accident, seuls 10 pilotes ont été chronométrés. Les autres concurrents, Alexandre Maus compris,Megane_1 ont été crédités d’un temps forfaitaire. Impactant pour la suite de du rallye ? ”Indéniablement. Pour nous comme pour de nombreux concurrents, le temps forfaitaire est obligatoirement pénalisant, puisque logiquement moins bon que celui que nous aurions dû ou pu faire. Sur cette épreuve, entre notre erreur dans la troisième spéciale et ce temps forfaitaire dans la sixième, nous avons perdu quelques places au Général. Mais c’est la course et ses aléas. On ne peut que l’accepter et être philosophe.”

Stevens, de chez Chazel, et qui s’occupe habituellement de la Mégane RS N4 d’Emmanuel Guigou, a rejoint l’équipe ce week-end. De quoi apporter un peu d’expérience technique… ”En fait, chez Chazel Technologie Course, ils sont tous égaux, aussi bien en termes de compétences professionnelles que de richesse humaine. Je crois que j’ai vraiment choisi en la personne de Renaud Chazel le préparateur qu’il me fallait. Comme Fred au Gier, Stevens s’est parfaitement intégré à l’équipe. Concernant le travail sur la voiture, c’est du sans faute. Sur un plan humain, je crois qu’il a apprécié l’ambiance et la sérénité de l’équipe. Nous n’en sommes qu’au deuxième rallye, mais il règne au sein du team une osmose, un climat dont tout le monde bénéficie. Nous les premiers, d’ailleurs, dans la voiture… L’équipe nous décharge de toute pression, nous permettant de ne penser qu’à notre course.”

Megane_2Au Gier, Alexandre avouait avoir utilisé sa voiture à 60% de son potentiel. En phase d’apprentissage de l’auto, l’objectif au ”Crité” était de passer à 70%. Cette montée en puissance, assortie d’une sévère séance de réglage à Alès, semble avoir porté ses fruits, avec une treizième place scratch. Content ? ”Plus que satisfait. Honnêtement, je visais une place entre 20 et 30. Je finis 13e au Général, c’est positif, très positif. Et j’en ai encore sous le pied. Comme je l’ai déjà dit, nous n’en sommes qu’au deuxième rallye, et j’ai encore à m’habituer au fonctionnement général de l’auto, à la boîte de vitesse, enfin à tout un ensemble de choses qui font que l’on va devenir vraiment performants après notre phase de rodage. C’est le fait d’emmagasiner du kilomètre qui nous permet d’évoluer. Par exemple, sur les dernières spéciales du ”Crité”, j’étais en pneus pluie sur le sec, donc pas dans des conditions idéales. Et bien j’ai eu un excellent ressenti du châssis, avec des sensations nouvelles. J’ai même signé le sixième temps dans l’ultime spéciale du rallye. Voilà comment on avance, spéciale après spéciale. Et nous n’utilisons pas encore l’essence compétition, qui permettra un gain de puissance. Nous avons donc encore une bonne marge de progression.

Tout cela bien est encourageant pour le Tour de Corse, dans quelques jours. “Je vais partir en Corse en confiance. Le résultat au ”Crité” y est bien sûr pour beaucoup, mais aussi le fonctionnement de la voiture et de l’équipe. Je suis vraiment bien entouré, bien conseillé dans mes choix, stratégie, pneumatiques et autres. Je suis bien dans l’auto et bien dans le Team, je pense que je serai bien en Corse…

  • Le Coin du CopiCopilote
  • Ça c’est super bien passé…” Visiblement, Thomas Jacon est content de son week-end. “J’appréhendais un peu, car c’est un rallye que je ne connaissait pas, et en plus c’est ma première épreuve à l’étranger. J’étais un peu inquiet sur le timing. En fait, tout s’est bien passé, et dès le vendredi tout s’est déroulé ”comme sur des roulettes” (sic). C’est vraiment dommage que je me sois trompé dans la troisième spéciale, ce qui nous a fait perdre pas mal au classement général. Mais c’est entièrement de ma faute, et j’assume totalement mon erreur. En revanche, il faut noter qu’Alexandre est vraiment un mec génial. A aucun moment il ne m’a accablé, à aucun moment il n’y a eu des reproches. On a continué comme si de rien n’était, et ça, je lui en suis particulièrement reconnaissant !

  • ”Je dédie ma course à Donatella Gassman”
  • Donatella Gassman, c’est Jura Team Parcs. Ou plutôt c’était… “Donatella Gassman, dit Alexandre Maus, c’était une grande dame qui depuis des lustres s’occupait des parcs sur les épreuves suisse. Au-delà de sa gentillesse, je crois que la qualité que j’ai le plus appréciée, c’est son professionnalisme irréprochable. Ce Critérium Jurassien se court sur ses terres, et je lui dédie ma course, avec une pensée émue et triste. La disparition de Donatella Gassman va laisser un grand vide…

    0 Responses to "M comme Maus… et comme Mégane !"

    1. brett dit :

      .

      good info….

    2. Tracy dit :

      .

      áëàãîäàðñòâóþ….

    3. phillip dit :

      .

      tnx for info….

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