La finale de la coupe de France à Lodève a renoué avec son passé
Les pilotes ont arpenté les 4500m du col de Lunas sur des véhicules historiques de compétition.
« Pour moi, c’est une victoire! J’ai organisé la course dont je rêvais » Dimanche soir, au pied de la cathédrale de Lodève, Jean-Marie Alméras ne pensait déjà plus à la courte défaite qu’il venait de concéder sur les 4500m d’ascension vers le col de Lunas. A cette heure, de sa double casquette de pilote et de président de l’association organisatrice de la finale de la coupe de France de la Montagne VHC (pour véhicules historiques de compétition), le Montpelliérain préférait ne retenir que cette dernière.
Et de renchérir… « Gagner une course de plus ou de moins, à mon niveau, cela n’a plus d’importance. En revanche, avoir réussi à redonner vie à ce magnifique tracé de course de côte, voilà ce qui me réjouit. Son potentiel est tel que j’espère désormais lui offrir un nouvel avenir ».
Jadis épreuve majeure, dans laquelle quantité de pilotes de renom s’illustrèrent, la course de côte de Lodève disparut en effet des tablettes au milieu des années 80, avant de réapparaître, très épisodiquement et modestement, ces dernières saisons, à l’échelon régional avec un tracé réduit à 1500m. Un bel acte de renaissance, donc, dans une cité au passé sportif automobile chargé, aux portes de laquelle il fut même question un jour de bâtir… un circuit de Formule 1!
« Ce parcours est une merveille, il faut absolument le pérenniser » soulignait d’ailleurs le vainqueur de la finale, Eric Bady, à peine extirpé du baquet de sa monoplace Martini de Formule Renault. Pour cet amateur de courses historiques, venu de Grenoble, ce dimanche fut jour de gloire. Leader dès la première des trois ascensions en course, il réussit dans la dernière à résister à un ultime rush de Jean-Marie Alméras pour 179/1000e de seconde!
Un résultat apte à le combler: » Gagner devant un pilote de sa renommée est un double bonheur. je l’ai vu courir en spectateur pendant tant d’années… »
Troisième homme du podium, sur une monoplace Van Diemen de conception anglaise, l’alsacien Jean-Claude Mathes n’était pas moins heureux à l’heure de l’officialisation des résultats. Battu sur le coup, il venait pourtant d’y obtenir l’esssentiel: décrocher les points qui lui assurent le titre de champion de France de sa catégorie, tout comme Edmond Guistarini (Porsche 911 turbo), Michel Torcat (Porsche Carrera RSR) et Alain Berthet (Fiat Abarth).
Coté Héraultais et autres licenciés du département, jack Bouzige (R5 Turbo Cévennes) et Jacques Daumet (Ford Escort RS) ont joliment tenu leur rang aux portes du top 10, suivis de près au général par Alain Mayer (Martini) et Jean Alexandre Riso (Golf GTi), 2e de sa catégorie derrière une puissante Chevrolet Corvette. Gabriel Lejeune (Jidé) et Jean Claude Demessine (Alpine A110) leur emboîtent le pas à une poignée de secondes.
Quant à l’épreuve de régularité, disputé en marge de la finale, elle permit à Bernard Birbes d’être associé au tableau d’honneur du weekend, pour avoir effectué les montées en parfait métronome à bord d’une Ferrari 308 GTB.
Propos de Jacques Furet.