Une magnifique manche française du Championnat du Monde des Rallyes, sanctionnée par le septième titre de Sébastien Loeb… Le rallye a tenu ses promesses, avec de la bagarre à tous les niveaux… Le Team Chazel Dalta se classe troisième, Jongbloed conserve la tête du trophée et Manu Guigou a démontré le potentiel de Twingo R1 : autant de motifs de satisfaction pour Chazel Technologie Course.
Manu Guigou (Twingo R1) : « Nous n’avons pas économisé l’auto… »
Emmanuel Guigou a fait débuter Twingo R1 dans le cadre du Rallye de France. Une première et un succès puisque, sans rencontrer la moindre alerte mécanique, Manu est allé au bout des dix-neuf spéciales de ce rallye et s’est imposé dans sa catégorie : « Les spéciales étaient vraiment compliquées. Même les pilotes qui passaient en premier ont souligné la difficulté de ces routes. Pour preuve, de nombreux pilotes sont partis à la faute ce week-end. Nous n’avons vraiment pas économisé l’auto et Twingo R1 s’est montrée facile à piloter dans ces conditions. En passant après les quatre roues motrices, nous sommes obligés de suivre leurs trajectoires et donc de se jeter dans des cordes vraiment creusées. C’est un véritable test pour les voitures et Twingo R1 s’est illustrée puisque lors des assistances, nous n’avons fait que changer les pneus et changer les plaquettes, vérifier notre monture et faire le plein. Aller au bout d’un tel rallye montre bien que Twingo R1 est prête pour évoluer dans un Trophée… Nous terminons trentièmes sur soixante-dix partants en Championnat de France et nous devançons des autos bien plus puissantes, c’est une belle performance. Cela nous rapporte surtout 5 points de plus au championnat, ce qui nous permet de rester au cinquième rang du classement avant les Cévennes et le Var, les deux derniers rallyes de la saison… »
Jongbloed (Twingo R2) : « Je conserve la tête du trophée ! »
Gaêl Jongbloed nous l’avait dit avant le rallye, il savait que cela allait être dur : « Je savais que les spéciales seraient sales et qu’il y aurait de la boue, mais pas à ce point. Le terrain a complètement changé entre la prise de notes et le passage dans les spéciales. J’ai alors décidé de passer gentiment dans la première boucle, pour modifier nos notes, afin de hausser le ton dans le deuxième passage. On a quand même crevé deux fois. Puis dans la dernière de la première journée, on a eu un souci avec les freins, et on perd plus de deux minutes. Du coup, je me suis dit ‘’le rallye est terminé’’. Samedi, avec Renaud, on fait un choix de pneus particulièrement judicieux, en tout cas meilleur que la concurrence, puisqu’on reprend quasiment 30’’ par spéciale. Dommage qu’il n’y ait pas eu une ES de plus, on reprenait la tête… Ce fut un rallye superbe, l’ambiance du Championnat du Monde est un ‘’truc de fous’’ et le public alsacien super sympathique. L’équipe Chazel, comme à son habitude, a fait un excellent travail. Je conserve la tête du Trophée, mais avec seulement trois petits points d’avance sur Gonon… Celui qui gagnera au Var gagnera le Trophée ! »
Clairay (Clio R3) : « C’est rageant ! »
Le rallye s’est arrêté très tôt pour Yann, trop tôt : « Je suis encore en rage… Dans la toute première spéciale, 5 km après le départ, je suis sorti un peu large dans un virage et j’ai quitté les traces. La voiture est partie en glissade sur la boue. Je n’ai vraiment rien pu faire… J’ai posé la voiture dans un trou, à un mètre de la route, et malgré tous les efforts des spectateurs, on n’a pas réussi à la remettre sur la route. J’étais parti avec l’optique de ne pas en faire trop, je voulais emmagasiner des kilomètres et de l’expérience, donc je roulais plutôt cool ! Mais la route était vraiment sale, et j’ai manqué de ce petit côté chance nécessaire en sport mécanique… C’est rageant ! »
Terre des Cardabelles
Après une longue interruption liée à l’annulation du Terre de Picardie, prévu fin août, les protagonistes du Championnat de France Terre vont se retrouver le week-end prochain dans les environs de Millau pour le Terre des Cardabelles.
Erik Bernisson : « Apprendre la voiture… »
Première course de la saison pour Erik, et première course également avec sa toute nouvelle monture, une magnifique Mitsu Evo 10. Pourquoi ce choix d’une 4 roues ? « Parce que ça a quatre portes, et que c’est plus facile pour ramener les gosses de l’école… Plus sérieusement, c’est un concours de circonstances qui m’a amené à choisir cette auto. Je me suis dit : ‘’Pourquoi pas ?’’ Je n’ai pas d’objectif précis pour l’instant… En fonction de ma séance d’essais de cette semaine, je définirai une stratégie de course. En fait, je ne suis pas complètement prêt, et il faut aussi que j’apprenne la voiture… »
Philippe Alauzet : « L’occasion fait le larron ! »
Plutôt tourné vers l’asphalte, Philippe revient aux Cardabelles où il pilotera une Clio R3 Maxi Chazel Technologie Course : « J’ai déjà participé, ou plutôt tenté de participer, aux Cardabelles avec une 207, mais ça n’a pas été bien loin pour cause de problèmes avec la voiture. Mais comme mon complice Christian Marti le fait cette année avec notre Mitsu, j’ai décidé de m’y engager avec une Clio R3 Maxi louée à Renaud Chazel. J’avais envie de revenir sur la Terre, envie d’essayer la R3 Maxi, donc c’est l’occasion qui fait le larron ! »
Christian Marti : « La terre, c’est trop sympa ! »
Comme ses concurrents, Christian n’a pas couru depuis Langres. Alors que son complice Philippe Alauzet va prendre le départ sur une Clio R3 Maxi Chazel Technologie Course, Christian va retrouver le volant de sa Mitsubishi Evo 9. Il reste fidèle à sa ligne de conduite, dont il nous parlait après Langres : « Je cours pour me faire plaisir, la terre, c’est trop sympa et pour moi c’est le but recherché. Ce que j’apprécie particulièrement ? L’ambiance chez Chazel et avec les autres pilotes de la discipline qui sont de ma génération. L’objectif est le même pour tous : faire des performances, mais sans se ’’prendre le chou’’. On recherche le plaisir, et on le trouve ! »
Nouvelle manche terre pour le Volant 207 RC
Ce Terre des Cardabelles sert également de cadre à une nouvelle manche du Volant 207 RC, après le passage sur l’asphalte au Mont-Blanc. Retour à la terre donc pour Matthieu Margaillan, copiloté désormais par sa sœur Mathilde, et pour Stéphane Pellerey. La concurrence est de plus en plus acharnée au sein du Volant, et l’épreuve de Millau ne devrait pas faillir à la règle.
Propos recueillis par Daniel PERRIN pour CHAZEL TECHNOLOGIE COURSE
Photos GraficLand – Sébastien Cogné et Gwenael Tanguy (XTRM Vision) – Stef de Védas – DR