Rallye de LANGRES : ARRÊT PRÉMATURÉ
Le Terre de Langres a démarré sous les meilleurs auspices ce samedi, avec un tracé rapide et roulant, un temps clément, un beau plateau. Malheureusement, un tragique accident a provoqué l’arrêt de l’épreuve à la fin de cette première journée…
Guigou : « Avec Twingo R2, je me suis fait plaisir…»
Pour sa première participation sur la terre avec Twingo R2, Emmanuel Guigou est satisfait de ses performances : « On ne savait pas trop ce que ça allait donner avant l’épreuve, mais j’étais confiant. On réalise une belle performance, puisqu’on est troisième des R2, la valeur « étalon » étant Marc Amourette. On est vraiment « dans les clous ». A la fin de la première étape (qui sera le classement final du rallye, NDLR), nous somme 22e au Scratch. Demain, on aurait certainement pu remonter un peu plus » Comment s’est comportée Twingo R2 sur ce terrain ? « On n’a eu aucun souci sur l’auto. Même sur ce terrain globalement dégradé, on n’a pas eu un millimètre de pince ou d’ouverture, les réglages sont restés identiques. L’auto est robuste, et j’ai apprécié tout le rapide, où la voiture est très stable et facile à conduire. Dans les sous-bois, dans les parties boueuses, elle s’est aussi bien débrouillée, et son gabarit la favorise par rapport aux grosses autos. Le freinage est bien, largement suffisant. On s’est vraiment bien amusés, pour mon retour sur terre, c’est vraiment très agréable. J’avais déjà pris beaucoup de plaisir à la développer sur la terre au mois de janvier, et là, franchement, je me suis vraiment fait plaisir ! »
Margaillan : « Exit le chat noir ? »
Après ses galères à répétition, Matthieu Margaillan affiche un grand sourire ce samedi soir. « J’ai connu une course sans soucis d’aucun ordre, ça change de d’habitude. La poisse s’est peut-être enfin éloignée ». Marc Margaillan, le papa, me confiait d’ailleurs dans l’après-midi : « On n’est pas superstitieux, mais comme il a fallut reconstruire la voiture, on a décidé de changer de couleur de peinture. Exit la carrosserie bleue et le chat noir… » Revenons au rallye : « L’auto a super bien marché. L’équipe Chazel a fait un super boulot et l’auto était magnifiquement bien réglée. On a donc fait de bonnes performances, sur l’ensemble des spéciales. On a encore du travail à faire, en particulier sur les notes, mais je pense qu’on est enfin sur la bonne voie. Pour Mathilde, ma sœur, c’est la première épreuve terre, et il faut donc encore apprendre, en particulier pour la prise de notes qui est spécifique à la Terre. Ainsi, nous éviterons les petites erreurs qui nous font perdre des dixièmes… »
Pellerey : « Pas de risques inutiles »
Stéphane Pellerey n’est pas trop satisfait de sa prestation en Haute-Marne : « On a eu quelques soucis avec la voiture, qui manquait un peu de puissance moteur. Il nous manquait quelques chevaux. De ce fait, nos performances s’en ressentent et les résultats n’y sont pas. Dans la première spéciale de la deuxième boucle, on a sorti la super grosse attaque et cela n’a pas suffit. Du coup, on a décidé d’assurer et de ne pas prendre de risques inutiles. Renaud a fait ce qu’il faut, et a changé plusieurs pièces sur la voiture, mais il n’a pu faire cela qu’à la dernière assistance. Je ne suis donc pas satisfait de notre journée du samedi. Mais nos petits soucis ne sont rien par rapport à ce qui s’est passé sur le rallye, et je préfère maintenant regarder vers le Mont-Blanc… (prochaine épreuve, NDLR) ».
Marti : « La terre, c’est trop sympa »
Christian Marti a apprécié ce rallye, où sa Mitsu Evo 9 a bien marché. « Je ne sais pas ce que j’ai fait sur la prise de notes, mais je me suis loupé total pour la première spéciale. J’ai fait des erreurs partout. Ça démarrait mal. Dans le deuxième passage, j’ai corrigé mes erreurs et j’ai amélioré de 30 secondes ! Sinon, tout s’est bien passé, sauf la 5 peut-être, où j’ai dû dormir sans m’en rendre compte (rires), car j’ai ramassé… Mais je suis content de ma course. Je suis là pour me faire plaisir, la terre, c’est trop sympa et pour moi le but est atteint. Ce que j’apprécie particulièrement ? L’ambiance chez Chazel et avec les autres pilotes de la discipline qui sont de ma génération. L’objectif est le même pour tous : faire des performances, mais sans se ’’prendre le chou’’. On recherche le plaisir, et on le trouve ! »
MONTAGNE NOIRE : SOUS LE SOLEIL …
Un temps incertain pour l’épreuve qui se court sur les environs de Mazamet, avec en particulier un shakedown qui s’est déroulé sous la pluie. Finalement, le temps restera sec pendant toute l’épreuve, qui se révèle cette année encore magnifique.
Jongbloed : « C’est la victoire de toute l’équipe ! »
La Montagne Noire, c’est nouveau pour Gaël Jongbloed : « Cette année, chaque épreuve est une découverte, et La Montagne Noire n’a pas dérogé à la règle. J’ai trouvé cette épreuve magnifique… » Avec en plus des performances remarquables. « J’ai bien marché, puisque j’ai fait tous les temps scratchs sauf deux. Pourtant, je n’ai pas été aussi vite que ce que je voulais. Nous sommes partis à notre main, mais j’étais inhibé par ma sortie du Limousin. Ça m’a bloqué pendant presque tout le rallye, il n’y a qu’à la fin que j’ai réussi à me libérer à peu près. Bon, ça l’a fait quand même, mais j’aurai préféré être plus à l’aise et retrouver mon rythme d’avant le Limousin. Heureusement, Twingo R2 a super bien marché. L’équipe Chazel a encore super bien travaillé, je leur dis un grand merci. C’est vraiment un plaisir. Tout à été parfait, depuis l’auto à l’habitacle jusqu’à la gestion des pneumatiques. Résultat, je termine premier avec 58 secondes d’avances sur Georges Gonon. Du coup, je reprends un peu d’avance au Trophée R2. Et cette victoire n’est pas que la mienne, c’est aussi celle de Renaud Chazel et de son équipe ! »
Clairay : « On a joué de malchance ! »
Abandon dans la dernière spéciale pour Yann Clairay, sur crevaison, c’est trop rageant… « C’est dommage, effectivement, en particulier pour le classement du Trophée, où nous allons rétrograder. A la Montagne Noire, on a été dans le coup dès le départ. On a réussi à prendre le bon rythme, sans être en retrait et sans en faire trop. On a eu un problème de courroie le deuxième jour, qui nous a un peu perturbé, mais globalement sur l’ensemble des spéciales, on a été bien tout au long du rallye. Clio R3 est parfaitement adaptée à se type de terrain, on s’est vraiment fait plaisir et on a été performants. La voiture était parfaitement préparée et efficace, comme à chaque fois. Cette crevaison dans la dernière qui annihile nos efforts, c’est vraiment jouer de malchance ! »
Biau, suite : De la piste aux arbres !
Clément Biau prenait pour la toute première fois le départ d’une course auto, grâce à Jérôme Berfa et à Turbo ABP. Une expérience unique, qui s’est terminée un peu vite : « J’ai fait presque deux spéciales avec Twingo R1. La première s’est bien passée. Une auto de course, c’est terrible, ça n’a pas du tout le même comportement qu’une auto de série. Puis à la fin de la deuxième spéciale, j’ai fait la faute qu’il ne fallait pas faire. Une erreur de concentration… ou de débutant. Je suis sorti sur un freinage, je n’ai pas pu rattraper la voiture et j’ai fini dans les arbres. Nous en sommes sortis indemnes, avec mon copilote, mais pas la voiture. Maintenant, j’aimerai pouvoir monter un projet, à mes frais, pour montrer à tous ces gens qui m’ont fait confiance que si j’ai fait une grosse bêtise, je peux aussi réparer… » Affaire à suivre ?
Propos recueillis par Daniel PERRIN pour CHAZEL TECHNOLOGIE COURSE
Photos GraficLand (Langres) – Alex Dimou (Montagne Noire)